Retour sur la participation d’une patiente, Mme Frédérique PARISET, à une course déjà mythique le Solukhumbu trail au Népal en novembre 2013 :
Course d’altitude de 300 km avec 20 000 m de dénivelé positif (Arrivée à Katmandou-1 350 m- Passage au sommet du Gokio Ri à 5 357 m-Kala Patthar à 5 643 m).
« J’avais eu connaissance de ce trail avec Dawa Sherpa il y a quelques années et c’est seulement cette année que j’ai l’occasion de concrétiser ce projet qui demande un peu de disponibilité ! Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour les préparatifs tant matériel, physique et psychologique…et cela est dommage.
Je n’avais pas d’appréhension particulière, mon objectif était modeste : Finir avec les coureurs en bon état !
En cas de problème d’adaptation ou de grosse fatigue je pouvais aisément passer dans le groupe des marcheurs.
Première photo (au dessus) : Sommet de l’Everest du Kala Patthar.
Seconde photo (à gauche) : Vue du Kala Patthar.
Le Solukhumbu trail est avant tout une aventure qui se déroule dans un état d’esprit particulier car les participants le font d’abord pour partager cette expérience avec Dawa Sherpa, son charisme, son humilité et aussi son sens de l’humour qui combine assez bien les cultures népalaise et française !
Cette année, les conditions météos ont été particulièrement favorables et ont évité tout désagrément et contretemps.
Les conditions étaient assez favorables à une bonne vie de groupe : 6ème édition, donc parcours et conditions connus de tous, encadrement local particulièrement expérimenté, attentionné et pour la plupart familiers de Dawa Sherpa.
Photo : Le fameux pont népalais, très long et pas très stable ! Attention à ne pas trop tanguer !
Le rythme et la progression en altitude sur 2 semaines et demie est bien adapté et permet à notre organisme de s’adapter en douceur. Ensuite n’étant pas une accro du chrono, je ne me suis jamais mise « dans le rouge ». Au-dessus de 4 000/4 500 m en montée…On ne court plus tellement ! On marche et on se concentre sur sa respiration (profondément).
Les 17 jours de trail nécessitent de bien gérer ses ressources dans le temps avec une progression en altitude qui constitue un facteur supplémentaire et parfois nouveau.
L’alimentation : Toujours abondante, pas toujours très variée mais très saine, soupes, riz, pommes de terre (sautées, frites, en « stew ») et pâtes. Evidemment, il est recommandé d’éviter les crudités, les fruits (rares) sans peau. J’ai personnellement évité la viande. Pour 3 semaines, il est tout à fait possible de s’adapter. J’ai préféré un peu de prudence.
L’hydratation : On ne s’hydrate jamais suffisamment. J’ai tendance à me « sur-hydrater » avant et après. Beaucoup de thé le matin, et ensuite après l’étape du jour, thé (black tea, lemon tea et milk tea étaient toujours proposés à volonté). L’eau en bouteille est disponible partout, le prix augmentant naturellement avec l’altitude.
Le sommeil : En altitude, notamment la première nuit à + de 3500m, la nuit peut-être un peu fragmentée ! Ensuite je me suis bien adaptée ce qui n’a pas été le cas de tous. Je recommanderai de ne pas prendre de médicament pour dormir, de plus ça n’est pas toujours efficace.
La médication : ce chapitre est assez personnel….de manière générale, j’évite les médicaments et surtout j’évite de tester des nouveautés dans un contexte un peu « extra » ordinaire sauf urgence !
Je pense qu’une alimentation « sans risque », une bonne hydratation (thé + eau en bouteille) permet déjà de limiter pas mal de désagréments.
Ensuite, dès 3500/4000m, tout petit problème peu vite dégénérer : Un rhume se transforme aisément en bronchite, la prise d’antibiotiques mal tolérée génère des problèmes gastriques, les blessures cicatrisent lentement, il est donc important de se préserver dans les efforts de résistance et d’endurance.
La douche ! C’est sportif aussi ! 5 douches vraiment chaudes en 3 semaines ….il faut faire avec moins chaud voire vraiment froid…mais rapidement pour ne pas prendre froid !
Le soleil : Lunettes et protection 50 sont indispensables pour préserver les cornées et la peau !
Pour finir, ces 3 semaines ont été un excellent exercice pour prendre du recul et même de la hauteur (propre et figuré) ».
Merci à Mme Frédérique PARISET pour nous avoir fait partager son expérience népalaise.
Dr Anthony VALOUR