La 6ème journée régionale du Club mont blanc cœur et sport s’est déroulée le 15 septembre.
4 sessions thématiques et 1 conférence grand public ont rempli cette journée fort intéressante.
En 1er lieu, les médecins de l’équipe de football d’ Evian-Thonon-Gaillard sont intervenus afin de nous expliquer l’organisation de la prise en charge médicale de l’équipe. Le descriptif a débuté avec la visite d’aptitude (examen clinique complet et électrocardiogramme de repos), complété par un examen cardiologique chez les joueurs. Le préparateur physique est ensuite intervenu pour décrire la gestion des entraînements et du rythme de vie, en rappelant l’importance des étirements et du respect des sensations des joueurs.
Le 2ème thème abordé était celui de la médicalisation des événements sportifs, avec tout d’abord un rappel du cadre législatif et de l’importance de se fixer ses propres règles s’il n’en existe pas, et de bien être assuré. Ensuite, les Drs Poletti (médecin coordonnatrice de l’UTMB) et Herry (médecin à la ville de Chamonix) nous ont présenté les plans de médicalisation d’évènements tels que l’UTMB, la descente de ski du Kandahar ou de la coupe du monde d’escalade de Chamonix.
Le 3ème thème était la fibrillation auriculaire du sportif. Le Pr Francois Carré a commencé par nous démontrer que, exceptionnellement, chez certains sportifs pratiquant intensivement l’ultra-endurance, pouvaient apparaitre des modifications du muscle cardiaque responsable d’un risque potentiel de trouble du rythme (1/400 000 athlètes ) !
Le Pr Carré a ensuite enchainé avec la fibrillation auriculaire chez le sportif (trouble du rythme cardiaque qui provoque des palpitations, un essoufflement, une sensation de jambes coupées à l’effort, une diminution des performances à l’effort brutal). Le risque de voir survenir ce trouble du rythme augmente de 53% par rapport à un sujet sédentaire à partir de 5jour de sport/semaine, notamment la course à pied. Chez un sportif, ce trouble contre indique la pratique de sports où les syncopes pourraient être dangereuses (plongée, parachute…) ou à risque de collisions (utilisation de traitements anticoagulants). Le traitement est fonction du caractère permanent ou non de la fibrillation, de sa tolérance, de l’âge, du niveau sportif. Si le sport est bien en cause dans la survenue de ce trouble, il est nécessaire de traiter cette cause : arrêt sportif initial de 3 mois, diminuer l’intensité ou le volume d’entrainement ensuite (éviter le fractionné ++)
Le dernier thème de la journée était très pratique : il s’agissait de présentation de cas cliniques de visites de sportifs, rappelant encore une fois, l’importance de l’électrocardiogramme dans l’examen pour les visites d’aptitude au sport, à la recherche de causes de mort subite.
Enfin, la journée s’est clôturée avec une conférence grand public sur l’utilisation du cardiofréquencemètre en pratique sportive, notamment avec l’intervention de S. Chaigneau, coureur de trail.
Bref, une journée très enrichissante, menée de main de maitre par le Club Mont-Blanc cœur et Sport. Nouvel épisode l’an prochain !