L’évolution actuelle de la pratique de l’escalade s’oriente vers une pratique de plus en plus intensive, plus spécifique (bloc) et continue dans l’année, du fait du développement des structures artificielles d’escalade. De ce fait, les ruptures de poulies sont plus fréquentes chez les grimpeurs. Mais quelle est donc cette pathologie ?
Les poulies des doigts, ou coulisses des tendons fléchisseurs des doigts, sont des structures fibreuses dont le rôle est de maintenir le tendon en place contre l’os.
On parle de rupture de poulie, totale ou partielle lorsque l’une ou plusieurs de ces structures cèdent sous une surcharge de contraintes, soit de manière brutale, soit de manière progressive.
Les facteurs favorisants sont un niveau d’escalade élevé, une pratique intensive, surtout en salle, sur des « réglettes », un manque d’échauffement, une répétition d’un mouvement, une mauvaise hydratation, et surtout, une préhension de prise en arqué.
D’après F. MOUTET
Les symptômes sont les suivants : un claquement audible (jusqu’à quelques mètres !) lors d’une rupture brutale, une douleur au niveau de la première phalange, un oedème, une diminution de la force de serrage, un défaut d’extension du doigt. Un consultation médicale complétée d’une imagerie affirmera le diagnostic et le statut de la rupture.
Le traitement des ruptures partielles repose sur le port d’une bague fabriquée par un prothésiste ainsi que des soins de kinésithérapie pendant 45 jours. En cas de rupture complète, le traitement est chirurgical. Le reprise de l’escalade se fait de manière progressive en fin de traitement.
La prévention reste avant tout le meilleur des traitement, afin d’éviter ce phénomène.
Correction technique : Apprendre à tenir les prises en tendu, et n’utiliser la position arquée qu’en dernier recours.
D’après F. MOUTET
Correction de la planification : Prendre 1 à 2 jours de repos entre 2 séances intensives sur les doigts. Respecter l’alternance charge/décharge et intensité/volume. Evitez de faire du spécifique (même mouvement, répété).
Correction de la préparation physique : La musculation des doigts ne se fera qu’en tendu . Attention au travail pliométrique sur pan Güllich : charge + inertie = DANGER. Prenez soin de votre état général, pour garder un bon rapport poids/puissance.
L’échauffement permet de réduire les frottements et les contraintes sur les poulies. Les étirements favorisent la récupération.
Ayez une bonne hydratation.
Le strapping n’a qu’un rôle « anxiolytique » et ne vous protègera que d’un rocher trop agressif. Il n’empêchera pas une nouvelle rupture de poulie.
Bonne grimpe !